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mercredi 9 novembre 2011

2 Soirée rouge et noir à l'envoûtée

Première soirée  à l’Envoûtée après la coupure d’été, le thème est « rouge et noir ». Youppie, enfin l’occasion de mettre le cache-cœur rouge à manches que je m’étais offert au Cap cet été. L’inévitable harnachement corset,  porte-jarretelle et bas noirs complète l’ensemble, et bien sûr un maquillage rouge, (les lèvres bien entendu mais  sur les paupières aussi, ce qui ne se voyait pas du tout, j’avais oublié le manque d’éclairage…)
Nous arrivons en même temps que les TSM, que nous sommes heureux de revoir, notre dernier pique-nique commun datant du mois d’août, accompagnés de Cassi, que je ne connaissais que par le site fessestivités et blogs interposés. Après les salutations d’usage  aux convives déjà présents nous montons à l’étage nous préparer au vestiaire. Les enfants étant encore à la maison au moment de nous préparer, j’avais vite enfilé un chemisier par-dessus le cache-cœur, lequel s’est révélé être beaucoup moins couvrant que ce que je croyais, ne cachant rien de mon opulence, je me suis sentie souvent mal à l’aise, avec cette impression qu’on ne voyait que ça, plus qu’un décolleté, une débauche de lolos…
Nous descendons rejoindre tout le monde pour l’apéritif, mais très rapidement, toute la joyeuse bande est invitée à remonter pour le discours d’accueil de Maître André, et la présentation des nouveaux visages, dont Cassi. S’ensuit la traditionnelle fessée collective autour du jacusi, à laquelle je me prête volontiers, ce qui me fera toujours sourire, quand je pense à quel point je détestais ça au début ! Eu égard à mon épaule et au manque d’habitude, tu y a vas doucement, trop doucement…
Après un verre de rosé, je reprends position sur les marches du jacusi, où tu m’administres avec modération fessée, martinet, double règle souple… Mais je ne sais pas quoi faire de mon bras droit, prendre appui sur l’avant bras est douloureux quand je pare les coups (il faut bien résister un peu sans quoi je me retrouverais affalée sur le ventre), m’appuyer sur les mains m’oblige à rester droite sur mes genoux de vieille,  poser la main sur ma cuisse  me détend un peu mais je suis déséquilibrée… Tu es attentionné et me ménages, préférant « chauffer » mes fesses plus longuement, étant donné qu’elles n’ont pas  vu l’ombre d’un fouet depuis  plus de 2 mois, on peut même dire pas vu grand-chose.  De plus,  il y a beaucoup de monde, on est les uns sur les autres, la musique est particulièrement forte ce soir, bref, j’ai du mal à m’isoler dans ma bulle, je me sens nulle et particulièrement douillette, et mes genoux qui commencent déjà à s’ankyloser par-dessus le marché !
Et là tu sors ton fouet. Oula !!! Je me cabre aussi sec, me sentant parfaitement incapable de le supporter. Tu es déçu, je me déçois déjà toute seule, inapte à ce moment là de te donner plus, a fortiori pas le fouet. Envie d’arrêter, besoin  de me reprendre, de marcher un peu, de boire un coup, et de reprendre plus tard.  

De fait, le buffet est ouvert, une fois n’est pas coutume, nous sommes parmi les premiers à nous servir.  Lorsque j’ai fini, je profite de ce que M.TSM se lève pour m’assoir  à côté de Miraë, nous n’avons pas pu bavarder encore. TSM revient avec des mousquetons, en fixe un à une menotte de cuir de Miraë, et l’autre à Cassi, tout en leur laissant les mains libres. « Comme ça, je ne les perdrai pas ! » nous dit-il d’un air entendu. (Les mousquetons ou les soumises … ?) Là-dessus, M.Baal  tente d’attacher Miraë au fer forgé de la banquette, le mousqueton est trop petit, alors après hésitation, il la fixe à mon poignet au bracelet du vestiaire.  Le bracelet est large, il me serait facile de l’enlever, mais nous jouons le jeu, on s’amuse même comme des petites folles. Je l’entraîne partout avec moi, vestiaire, toilettes, re-vestiaire. Miraë me fait remarquer qu’il a attaché les mauvaises mains, ce qui fait qu’elle se retrouve derrière moi, pas forcément très pratique. J’aurais pu changer de poignet, mais je ne l’ai point fait ! que de fous rires…A chaque fois que j’ouvrais mon casier, j’enlevais le bracelet, Miraë se retrouvait attachée à la porte, et je remettais  consciencieusement le bracelet au même poignet, pourtant personne n’aurait remarqué l’échange…  C’est M.TSM qui nous « libère », ayant des projets pour sa belle.

M.Baal , ayant eu ton aval, m’entraîne sur les marches du jacusi. Volonté de sa part afin de ménager mon épaule, ou simplement envie de jouer davantage avec mes sensations que la douleur, toujours est-il que son jeu est très doux, à la limite de la caresse, et galvanisant à la fois. 


Je perds la notion de ce qui m’entoure, je ne réfléchis plus, je laisse mes ressentis m’envahir, sans chercher ni à les contrôler, ni à les repousser.



A tel point que  je n’entends ni je ne comprends ce que me dit M.Baal lorsqu’il me demande de me retourner.  Quand je percute enfin, j’obéis et m’assieds face à lui. Je ferme les yeux, pas que je ne veuille pas le voir, mais pour retourner dans mon monde intérieur de sensations. Ne ressentir que l’agréable, faire abstraction de mes doutes, de mes peurs, oublier que je suis pratiquement les seins à l’air, ces seins que je n’aime pas, replonger dans le cocon de l’abandon. Quelqu’un enfermé dehors sur la terrasse frappe violemment à la porte, ce qui perturbe ma concentration, M.Baal me pose un bandeau. C’est alors que retentissent les premières notes de basses d’un morceau que je connais, que j’identifie immédiatement comme étant du Bach  sans m’y attarder, comme une pensée qui ne m’appartiendrait plus (je passerai des heures plus tard à retrouver de quel morceau il s’agissait). Bercée par la puissance de l’Aria et sa  fabuleuse mélodie, le rythme lent et continu de la basse s’accorde aux sensations procurées par M.Baal pour créer  une parfaite harmonie entre l’ouïe et le sens du toucher, me plongeant littéralement dans un état de flottement, de conscience particulière, où le raisonnement laisse la place belle aux émotions.


Toute chose ayant une fin, cet instant hors du temps aussi. En recouvrant la vue, désorientée quelques secondes, encore émue, je reprends conscience du lieu, du bruit de fond, des gens, tout en tentant de rester un peu sur mon nuage. Lorsque je te rejoins, tu me demandes de te remercier en t’embrassant les pieds. C’est dans l’ordre des choses, je te suis profondément reconnaissante de m’avoir permis ce plaisir, et bien que pas tout à fait remise de mes émotions, je m’exécute, tout en étant consciente du mal que je vais avoir et à me baisser, et à me relever ensuite, ce qui me ramène définitivement sur Terre. Et si je ris comme une idiote, ce n’est pas parce que je me moque de toi, mais bien de moi-même, toujours aussi agile…
Plus tard, M.TSM te propose d’attacher Cassi …

M .Baal fait couler de la cire sur Miraë ainsi que Célia sur Tinna… M.TSM joue avec moi, comme je me tortille en cherchant une position confortable pour mon épaule, il s’inquiète de savoir si je désire poursuivre, puis il ajoute sur un ton rieur que cette fois, il ne me demandera pas de me mettre à genoux quand je veux qu’il arrête, allusion à la soirée de juillet. Sa boutade me détend, je réponds que non, ça va aller. Effectivement, je parviens finalement à trouver une position satisfaisante, qui me permet d’apprécier le jeu et de me laisser aller. Les coups sont toujours plus supportables lorsque l’on est détendu. Les boxeurs connaissent bien cette attitude face à la douleur, technique enseignée dans les cours d’accouchement sans douleur, qui consiste à accepter la douleur, de ne pas lui résister : plus on tente de la fuir la, plus on focalise son esprit sur elle, plus on se contracte, et plus elle est aigue. Alors qu’elle a moins de prise sur des muscles détendus, c’est comme si elle se diluait en se répartissant sur tout le corps, au lieu de rester concentrée sur le point d’impact. (Se pose la question de savoir pourquoi accepter volontairement la douleur, pourquoi vouloir la gérer, alors qu’il suffirait tout simplement de la refuser ? Par défi ? Cela m’est arrivé, bien sûr, par challenge personnel, aller toujours plus loin, mesurer mes capacités, comme un sportif, ou défi lancé par un tiers, se mesurer à autrui. Par besoin de ressentir des émotions fortes ? Se maintenir à la frontière du supportable, se faire peur et se dire ouf, je m’en suis sortie, je l’ai fait ! En retirer de la force, de la fierté, se sentir invincible. Bien amenée, la douleur peut aussi s’avérer être un catalyseur phénoménal, y compris érotique, provoquer des sensations intenses, et libérer tout un tas d’émotions refoulées et oubliées, ou évacuer un trop plein d’énergie. Et puis il y a le don de soi, moteur moins égoïste mais peut-être le plus exaltant, notion que je commence seulement à appréhender, et qui demande de lâcher prise, mon big problème… Mais quelle qu’en soit la motivation, ce qui prime, c’est toujours la recherche d’une forme de plaisir) Donc, ayant trouvé une position stable dans laquelle je ne sollicite pas trop mon bras, enfin débarrassée de cette douleur obnubilante et non désirée, je respire profondément, régulièrement, je peux me décontracter, laisser venir les coups, et laisser la chaleur m’envahir. M.TSM me demande de me déplacer pour te laisser de l’amplitude dans tes mouvements, et prend ton fouet… Il arrive un moment où M.TSM et M.Baal jouent en simultané avec moi, un jeu entre les deux s’installe, je sens bien la morsure différente, sans en définir l’outil, sans d’ailleurs vraiment chercher à comprendre. Je sens aussi M.Baal prendre la main … Je suis lancée, pas sur le mode défi, non, un jeu entre nous, un échange où chacun prend, chacun donne, je n’y réfléchis pas vraiment, je n’en ai pas le temps, j’ai juste le temps de respirer et de récupérer avant le prochain coup. Je me sens dans mon élément et bascule en fonctionnement minimaliste, comme si pour surmonter la douleur, mon cerveau se mettait dans un mode primaire, un genre de cerveau reptilien, (qui correspond aux besoins fondamentaux et assure la sauvegarde de l’individu, et correspond à l’univers non verbal de gestes et de comportements automatiques) annihilant mes capacités de compréhension et de raisonnement, ainsi que mon aptitude à avoir une parole cohérente et a fortiori à compter. Certes, ton fouet est cinglant, (d’ailleurs M.Baal finit par l’échanger contre un moins mordant), sa lanière mord mes fesses, mon dos, mes cuisses, la douleur est réelle, mais je ne résiste plus, chaque coup se répand en moi comme une onde, dont j’absorbe l’énergie, je me sens pousser des ailes…et le bien-être qui s’installe. Lorsqu’il s’arrête, il me remercie, se penche sur moi et me dit à l’oreille « Je pensais que vous diriez STOP ? -Mais je n’ai pas dit stop ! -Alors on recommence ! »

 Après un retour au calme et un verre ou deux Miraë me demande si j’aimerais qu’elle s’occupe de moi, à ma réponse affirmative, elle prend la canne… mais n’a pas le temps de s’en servir beaucoup sur moi car M.Baal prend la main, et tu joues avec elle de ta canne. Je sais ce qu’elle doit ressentir, les vibrations et la chaleur s’associant pour faire croître le plaisir, je peux parfaitement imaginer l’exaltation monter au rythme de tes coups...M.TSM semble le deviner aussi, et se penche pour embrasser sa douce d’un baiser langoureux. Je ne peux pas m’empêcher de lui dire qu’il n’a peur de rien à l’embrasser ainsi pendant qu’elle prend des coups de canne. M.Baal me rappelle à l’ordre avec un coup plus fort, et me dit : « Vous allez compter 10 coups ! » 10 coups ? Mais je suis incapable de compter jusqu’à 10… M.TSM se glisse alors devant moi, et me susurre « Vas-tu te laisser aller, oui ??? » En fait, ce n’était de ma part ni de la provocation, ni de la bravade, ni de la résistance, seulement je me connais… Comme dit plus haut, ça prend toute l’énergie dont mon cerveau est capable pour sublimer la douleur, compter jusqu’à dix me semble relever de la gymnastique mentale. Et il n’y va pas de main morte, M.Baal. La canne est fine, les coups cinglants, il me faut plus de temps pour assimiler chaque coup que pour le fouet plus tôt. Je ne peux pas m’empêcher de crier, parfois même j’en ai le cœur au bord des lèvres. Je me concentre en tentant de compter en silence, lorsque M.Max s’y met. La douleur est vive mais vite passée, je suis prête pour le prochain coup. Lâcher prise, encore, oublier le passé, le futur, accepter l’instant présent et le vivre pleinement. Et le prodige se reproduit, le temps semble se figer, la douleur, reléguée en arrière-plan, devient secondaire, laissant la place à une singulière lucidité, je ne m’appartiens plus, et vis les minutes qui suivent dans une sorte d’hyper conscience jubilatoire. Commence alors une joute verbale entre M.Baal et M.Max, dont je suis le jouet inexorablement captivé : « Ah, j’ai rien entendu ? Ca ne compte pas. Recommence…-Là, c’est mieux ? -Oui, là ça va ! Le troisième, un peu plus fort…-comme ça ? -Non, je n’ai rien entendu…-Alors comme ça ? -Voilà ! Le 7ème, je le fais comment ? –plus comme le 6, mais mieux… Un peu comme le… mais plus comme ci… Ah, voilà !!! Celui-là il était bien !... » Etc…Au bout du compte, forcément, ils ont compté bien plus loin que 10… Puis ils remettent ça avec l’alphabet. C’est vrai quoi, quelle idée aussi de crier toujours ahhhahhh !!! Malgré tous mes efforts, j’ai beau me concentrer, coller mes lèvres pour me mettre un B en bouche, au moment du coup, inévitablement c’est le son A qui sort !!! Eventuellement j’aurais pu passer directement au « U »…

Puis tu reprends la main. Pour être tout à fait honnête, j’en serais bien restée là… Je me sentais légèrement groggy, dans une espèce d’état de grâce que je n’avais pas envie de quitter, j’avais eu mon compte, tant en douleur qu’en plaisir, et j’avais un grand besoin de câlins, d’un retour en douceur et sécurisant à la réalité. Mais nous avions à peine joué ensemble, et là je pouvais difficilement prétendre ne pas être chaude. Ton jeu avec la canne est assez spécial, généralement plus qu’agréable, pas vraiment doux non plus, mais une fois le rythme pris, tu me procures de délicieuses vibrations dans le bas ventre. Une façon agréable de finir la soirée… Or tu n’as pas joué comme d’habitude. Tu as frappé plus fort, de manière à faire mal. Je ne savais plus si c’était une manière de reprendre tes droits, et de me punir… ou si tu voulais juste essayer autrement. Je subissais plus que je ne participais. Mais j’étais fatiguée, plus tellement capable de comprendre….Et lorsque tu me mets des claques, ce qui généralement a pour effet de m’exciter au plus haut point, tout en me faisant très peur (je crains davantage qu’une claque m’explose le tympan que d’être blessée par le fouet), au lieu d’être partagée entre le plaisir, la honte et la peur, je suis vraiment en proie au doute : joues-tu seulement au Maître dur et implacable où es-tu vraiment fâché ?

 Bien que le passage à l’heure d’hiver nous offre une heure supplémentaire, la soirée prend fin et nous rentrons à la maison. Je suis vidée, physiquement et émotionnellement, et terriblement excitée, j’ai une envie violente que tu me prennes, besoin de te sentir me remplir, désirs que tu ne tardes pas à satisfaire…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quelle soirée !
Bravo Siham comme toujours tu sais nous faire partager tes émotions,merci pour ce cadeau ...

Jade4267

Anonyme a dit…

magnifique récit! j'envie ta capacité à exprimer ainsi tout ce que tu ressens!
j'ai été ravie de faire votre connaissance lors de cette soirée!
bisous à vous deux
cassi

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