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vendredi 13 janvier 2012

0 Soirée nouvel an chez les TSM

Les TSM du réseau fessestivités nous invitant à passer le nouvel an avec eux, c'est toute une joyeuse petite bande qui se retrouve pour partager les dernières heures de 2011 dans la simplicité et la bonne humeur. La plupart d'entre eux nous sont connus, comme nos merveilleux hôtes et amis,  Dame Miraë et M.TSM bien entendu, ainsi que leur soumise Kioki san, Maîtresse Mira et Orphée,  tous les deux de compagnie fort agréable, amusants, sans prétention, de véritables  boute-en-train, Maîtresse Val et mon complice O, confirmant notre agréable impression de cet été, à savoir des êtres pleins de sensibilité et d'humour et d'entrain qu'on a toujours plaisir à revoir, l'infatigable et indécrottable Déborah,  d'autres que nous avons eu le plaisir d'apprendre à connaître comme Maîtresse Haloha, une boule d'énergie débordant de bonne humeur et de curiosité Maîtresse de Déborah, ainsi que Dame Maryne et Jacques charmants, discrets, drôles et très joueurs.
Après un premier verre de champagne, c'est l’occasion pour M.TSM de nous souhaiter la bienvenue et de donner quelques instructions aux personnes soumises, à savoir faire en sorte que le verre de son maître soit toujours plein sous peine de sévère punition (je dois avouer que j’ai rapidement zappé la première partie du contrat, d’abord je tiens trop à ton foie pour t’imposer de boire autant, et de plus, les verres avaient une fâcheuse tendance à ne jamais rester là où on les avait posés) et par ailleurs chaque soumis devait écrire les vœux pour son maître, vœux qui seraient lus pour commencer la nouvelle année, le plus mauvais serait sanctionné… (encore ? décidément !!!)
J’adore écrire, même avec un sujet imposé ça peut m’amuser, mais là… Ca m’a complètement refroidi…Déjà pour commencer à écrire, j’ai besoin de calme, que dis-je, il me faut un silence olympien, et de solitude. Pas besoin de papier et de stylo, ni d’ordinateur, la feuille blanche m’angoisse (oui même sous word !!), je ferme les yeux, je rentre en moi-même et je laisse les mots venir…à la limite même, là où j’ai le plus d’inspiration pour trouver mes mots, c’est quand je suis dans mon lit, sur le point de m’endormir, mon imagination s’accorde alors avec les sons et le sens… malheureusement, souvent au réveil ils s’évaporent aussitôt...
Au milieu de 12 fêtards, j’étais loin des conditions idéales…J’ai beau savoir que ce n’est qu’un jeu, je prends à cœur de bien faire, comme d’habitude je me mets la pression toute seule…Et je vois O aligner des lignes, Deborah qui écrit un roman, il n’y a guère que Orphée pour écrire encore moins que moi, pour la bonne et simple raison qu’il  a décidé de ne rien écrire… Et toujours rien qui vient… Je finis par me décider pour un acrostiche, ce qui ne m’avance pas plus que ça, je me sens totalement anesthésiée du bulbe et en dessous de tout…Enfin je trouve 10 mots correspondants qui ont l’air de refléter à peu près mon sentiment…
Nous sommes invités à rejoindre tout le monde au salon pour un petit concert de cravaches, spécialité TSM, avec changement  régulier d’opérateur pour plus de créativité! Je ferme les yeux, comme d’habitude, pour mieux m’imprégner la chaleur des coups associée au rythme de la musique, et comme de bien entendu, mon cerveau qui refusait toute participation sort de la  nébulosité où il s’était englué, les mots tant cherchés tout à l’heure s’imposent à moi, comme une évidence…trop tard… C’est le jeu ma pauvre Lucette !!!
Tout le monde a sorti ses jouets, et je m’intéresse de près à un énorme gode martinet appartenant à Orphée, qui me donne de suite envie. Pour ses 70 lanières bien sûr... Orphée se proposant gentiment de me le faire essayer, je me mets à genoux sur une chaise de cuisine, et attends le premier coup. Ouf ! J’ai cru que j’allais atterrir dans le lave-vaisselle en face de moi ! Ce n’est pas à proprement parler douloureux, mais rien que le poids de l’engin suffit à me déstabiliser et à me couper le souffle. O me prête alors un bras compatissant  sur lequel je m’appuie en toute confiance, ce qui me permet de mieux parer les coups suivants, traitement pas du tout désagréable, les lanières font bloc et s’abattent toutes en même temps  sur mes fesses, répartissant l’onde de choc qui me traverse en entier en une fraction de seconde. Changement de jouet, pour un tout petit martinet qui sous son air faussement inoffensif cingle méchamment la peau, imprimant  sa chaleur bien plus longtemps.


Fou rire général lorsque Dame Maryne tourmentant Jacques depuis assez longtemps pour que sa peau prenne de belles couleurs, lui annonce très sérieusement "Je vais jouer avec toi ainsi jusqu'à l'année prochaine..." Et Orphée d'ajouter: "Alors ça risque de durer 12 mois...on vient de démarrer 2012!!!!"

Nous accueillons 2012 avec joie en distribuant nos vœux et nos baisers autour de nous, et arrive le moment où il faut lire ce que j’ai difficilement pondu quelques heures plus tôt.
C’est toujours un grand moment de solitude pour moi, que de parler en public, aussi restreint soit-il ou composé de gens connus et de confiance. Ce n’est pas tant que je doute de mes propos, ou que je ne sache pas m’exprimer… Mais ça me renvoie inévitablement à de douloureux vécus, lorsque petite fille je subissais d’incessantes moqueries par rapport à ma voix, enfin mon manque de voix plutôt.  Comme souvent,  là aussi j’angoisse par anticipation, j’en perds tous mes moyens… je me vois déjà en train de paniquer…j’imagine qu’aucun son ne daignera sortir de ma bouche…devenir la risée de toute la classe…de prendre la fuite…   
Si sur le plan professionnel j’ai fait d’indéniables progrès, je reste encore très inhibée sur le plan personnel, sans parler d’un contexte bdsm. Dans mon travail, finalement, c’est plus facile, dans la mesure où je n’ai pas d’autre choix que de prendre sur moi : il faut bien que je défende mon opinion. De plus, je me sens investie d’une mission, et je me bats pour quelqu’un d’autre, ce qui m’aide beaucoup. Je tente de rester objective, d’énoncer autant que faire se peut uniquement des faits dénués d’émotions. Par ailleurs, je m’y prépare longuement, notamment en posant tous mes d’arguments,  et j’écris une trame qui pourrait servir d’antisèche en cas de blanc, et bien que je ne m’en soie jamais servi cela reste d’un grand soutien moral !
Dans un contexte amical ou privé, (je ne parle pas de discussions entre amis) prendre la parole est toujours une épreuve, même si je ne le montre pas. Au contraire, je  suis loin de ressentir l’aisance que j’affiche, je camouffle ma timidité sous mon exubérance, un comportement parfois agressif même, (la meilleure défense restant l’attaque…) ou de l’indifférence, voire de la froideur. Tout dépend de mon sentiment de sécurité à ce moment là.  Il arrive cependant de plus en plus souvent que mon besoin de répondre ou de dire ma vérité se révèle plus fort que la peur des réactions d’autrui. C’est comme ma peur de passer à côté de quelque chose, même principe de fonctionnement….
Mais dans un cadre bdsm, la peur d’être jugée me rend carrément complexée… Avec le temps je parviens plus ou moins à surmonter ma peur du regard d’autrui quant à mes formes …je reconnais que ce n’est pas encore ça, je suis (presque) toujours carapacée, (pas ce soir, corset en moins…ah, oui mais des cuissardes !!!) et je persiste et signe à toujours refuser d’enlever mon slip, quoique ça, ça n’a rien à voir avec mes rondeurs, (si un peu, j’avoue), mais davantage avec ma peur d’être exposée et vulnérable, enfin bref, c’est un autre chapitre…
Je n’ai jamais su ce qui était le pire, passer en premier ou passer en dernier… Ce soir là, le hasard fait que je passe après tout le monde… De jolis vœux pleins d’émotion en tirades humoristiques, tout le monde a la larme à l’œil….Est-ce que ma voix proche de l’extinction pourrait me dispenser de mon infamie ??? Trop tard, il ne reste plus que moi…Un moment de honte est vite passé, je vais survivre… Je mets un genou à terre devant toi, et me vient alors l’image d’un preux chevalier en cuissardes faisant sa déclaration à sa Dame, je souris intérieurement, c’est presque ça en effet…l’humour me sauvera toujours ! Et je parviens à lire mes vœux sans trop bafouiller.


Tu offres une belle séance de violet wand à Miraë en te servant de tes ongles en métal et du fouet métallique de Dame Maryne qui me faisait de l’œil depuis un moment, (le jouet, pas Dame Maryne…) 
Puis je m’installe à mon tour sur le canapé, mais ton violet faisant des bruits suspects de mort imminente, (snif, pas eu droit aux étincelles, moi !), tu joues sur mes fesses avec des outils moins électriques, martinet, slapper, cannes et fouets. A plusieurs reprises je suis à deux doigts de jouir. Je ne me retourne pas, mais je sens le changement. Maîtresse Mira est à l’œuvre, c’est la première fois que je goûte de son fouet, j’ai toujours rêvé et redouté ce moment là. Mais en grande spécialiste, et malgré la difficulté à manier le fouet dans l'exiguïté  de la pièce, elle me donne beaucoup de plaisir.
Il y a dans la pièce un drôle d’engin en bois, à la fois siège et carcan, qui a servi plusieurs fois tout au long de la soirée pour divers usages. Qui donne envie… de savoir ce qu’on ressent à être ainsi attachée là-dessus…A peine ce souhait émis que M.TSM et toi sautez sur l’occasion ! « Mais c’est là pour ça… » Je te fais promettre de ne pas jouer avec moi pendant que je suis coincée là-dedans, mais je pense que tu n’as rien entendu…Après quelques photos souvenir, je pensais en rester là, mais tu commences à me masturber malgré mes (faibles) protestations. Ben oui, c’est si bon, et puis je me sens invisible derrière le rabat de mon carcan, la partie qui immobilise ma tête me cache pratiquement tout (c’est comme les tout petits, qui sont persuadés de ne pas être vus si eux-mêmes ne nous voient pas), ou est-ce la magie de la contrainte, délicieusement déresponsabilisante et excitante ? Toujours est-il qu’à ma grande honte je jouis et mon plaisir s’échappe d'entre mes jambes par petits jets sur le sol…
Je parlais d’attaque comme meilleure défense plus haut… L’autodérision en fait partie, je préfère me moquer moi-même de moi avant que d’autres ne le fassent. Et même si  personne n’a eu envie de se moquer, ou même de s’appesantir sur le sujet (me connaissant on évite…), autant personne n’a même rien vu, j’ai ressenti ce besoin de me dénigrer toute seule… Quelle honte de couler comme ça !!! Alors qu’en fait, finalement, je ressens de la fierté ! (ce qui ne veut pas dire que je suis prête à remettre ça, capisci ???)
Quelques anecdotes racontées par les uns et les autres, ainsi se termine  la soirée…mais pas la nuit…notre excitation ne s’est pas endormie durant le court trajet à l’hôtel avec l’heure tardive, euh…matinale. Et malgré le peu de sommeil, nous nous levons en forme, pour rejoindre tout le monde pour le petit déjeuner chez les TSM, le concert de nouvel an version bdsm, suivi de près par l’apéro et les restes de la veille  sous un magnifique et chaud soleil printanier.



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